Fatoumata a fui la Guinée il y a 2 ans et ses enfants sont restés au pays.
Elle n’a que de rares contacts avec eux, par téléphone et c’est rapide, juste pour les urgences, rarement pour l’expression des sentiments.
Parce que la distance, parce que la culpabilité, parce que la désillusion…
Natalia vient de Tchétchénie. Elle est arrivée ici, seule avec ses cinq enfants, mais aujourd’hui, elle ne sait plus vraiment qui elle est : elle a perdu ses repères et rester mère dans un tel contexte est bien difficile pour elle… Elle a un peu démissionné de ce rôle d’ailleurs.
Et cette année, les petits cadeaux de l’école ne seront pas au rendez-vous pour lui rapeller qu’elle reste une maman malgré tout.
Nassera est arrivée d’Irak il y a 6 mois. Son mari et sa fille sont montés dans un autre avion lors de leur évasion et elle n’a plus de nouvelles d’eux depuis. Le tracing (service de recherche des disparus en cours de migration) les recherche mais personne ne sait pas dans quel pays ils se trouvent.
Alors elle s’accroche, elle fait comme elle peut, elle s’occupe des enfants d’une autre pour ne pas penser au temps qui passe et à son désespoir qui grandit.
Puisque leurs enfants ne pourront rien envoyer à Fatoumata, à Natalia, à Nassera ni d’ailleurs à Myriam, Hapsatou, Yasmine, Aïcha, Bintou, Bahiya et tant d’autres…
Que diriez-vous de le faire pour eux ?
Afin qu’elle reçoivent un petit quelque chose en cette journée si spéciale pour les mamans et se sentent honorées comme il se doit, même si loin de leur pays d’origine et de ceux qui les aiment.
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